La mort de George Floyd incite à un travail à faire au niveau de l’éducation et des représentations afin de vivre dans un monde apaisé. Si l’Afrique ne gère pas la situation, d’autres la géreront contre elle. Un travail de fond doit se faire au niveau éducatif, au niveau des familles et des associations et par-dessus tout par les voyages qui permettent de rencontrer l’Autre, d’apprendre à l’apprécier par le dialogue et la communication.Je peux vous dire que la littérature et l’enseignement des littératures africaines apportent beaucoup sur le fond, car les textes de fiction aèrent les esprits, apportent la connaissance de l’Autre en termes de culture, d’humanité et de compréhension d’autres sociétés, d’autres manières de vivre.En tant qu’africaniste, je peux vous dire que les littératures africaines sont au programme dans les universités algériennes.
Aujourd’hui, depuis l’Europe, on peut aller dîner à Dakar, sans visa. La marque de pancake “Aunt Jemima” va changer la photo sur le packaging qui représente Jemima, une esclave libérée en 1893. Ce sont des faits qui montrent combien l’Afrique est présente scientifiquement et culturellement en Algérie.Aux États-Unis des entreprises comme celle qui produit du riz a décidé de changer son logo “Uncle Ben” afin de ne plus stigmatiser les Noirs américains. Plus qu’une remise en cause des systèmes de gouvernance, je vois de possibles changements de systèmes de pensée et d’appréciation des choses.Il y a une remise en question des symboles du colonialisme à l’instar des statues de Christophe Colomb aux USA, de l’esclavagiste Colston à Bristol, de Victor Schoelcher en Martinique, ou du général Bugeaud en France. Ne pas rester dans l’entre-soi, aller vers l’Autre par la culture.
De nombreux étudiants font leurs thèses sur les littératures africaines dans les départements de lettres. La rengaine sur la colonisation et l’esclavage est devenue un fonds de commerce. Le contraire est impossible ou alors le visa vous coûtera le salaire local d’un ouvrier. L’Algérie a toujours revendiqué son appartenance africaine, elle a organisé le premier Festival panafricain à Alger en 1969, le second en 2009 et de nombreux Noirs américains furent accueillis à Alger.Devenez fan sur Facebook pour consulter des articles similairesToute lutte se fait par le développement de la culture, de la musique, du théâtre, du roman, de la poésie et donc par l’échange. Les échanges avec le Mali, le Sénégal et toute l’Afrique de l’Ouest sont une réalité. Fatou Diome Invitée spéciale sur « Le Grand Atelier » animé par Vincent Josse le 18 Novembre, Fatou Diome séduit encore une fois ses auditeurs avec sa « folie poétique ». Il nous faut valoriser, consommer et, surtout, transformer nos produits sur place. C’est pourtant un problème majeur qui touche à l’économie, la diplomatie, la santé, la culture. Emouvant : Elle raconte comment son père a pardonné à sa mère qui est tombée enceinte de son amant. Jacques Chevrier. Le Sahara doit être un lien et non une frontière !La prise de conscience de la part des Noirs remonte au temps de l’esclavage et le trauma de l’esclavage et de la colonisation est toujours présent. Il y a une prise de conscience pour une autre histoire qui doit être racontée, celle d’hommes et de femmes esclaves ou colonisés qui ont combattu l’esclavage et le colonialisme comme l’ont fait aussi beaucoup de Blancs universalistes, défenseurs des droits de l’homme. Faisons en sorte que la libre circulation s’applique dans les deux sens. N’oublions pas que la ségrégation raciale a duré jusqu’aux années 1960 et depuis Martin Luther King, Malcolm X, Rosa Parks, James Baldwin, Angela Davis, pour ne citer que quelques figures emblématiques, la lutte des Noirs n’a jamais cessé car le racisme est toujours présent, de manière implicite et ouvertement. Plus je parcours le travail de Fatou Diome et plus je crois que je suis entrain de tomber amoureux de cette femme lol tellement perspicace, trop de répartie et surtout pétrie de sagesse : C'EST UNE DINGUERIE Je vous jure que je pourrais l'écouter parler pendant des heures et tout son travail (ses livres) est tellement riche !!! Pour répondre précisément à votre question, il n’y a pas de résurgence du racisme.Question difficile, car le racisme, comme ailleurs, existe et il faut le combattre. Fatou Guéwel est une diva de la chanson sénégalaise.
De ce point de vue, il n’y a pas de racisme institutionnel bien entendu.